Agadez, la sainte ou les secrets d’une cité mythique de Claude Kayser

Publié le par touaregonline

Ouvrage atypique que ce document dont le contenu dépoussière sans tabous et sans esprit de repentance les évènements insurrectionnels opposant le peuple des Touareg à la violence de la  colonisation française du Soudan et du nord du Niger.  Un devoir de mémoire sans complaisance aucune ni pour l’un ni pour l’autre camp.

Les Hommes Bleus de la légende sont-ils les Touareg de l’époque ou ceux d’aujourd’hui,  voire un simple mythe de bande dessinée ? Analyse d’un profil humain riche de tradition, de force de caractère et de sens guerrier.

Les causes profondes du soulèvement des Touareg Oulliminden conduit par l’Amenokal Firhoun el Ansar, devenu le héros national du Mali, expliquent les révoltes successives qui allaient mettre à feu et à sang la totalité du territoire touareg. La vérité sur ce personnage hors normes et son étrange disparition. Andéramboukane, lieu de mémoire des tragiques évènements du 9 mai 1916 ou site folklorique traditionnel ?

La révolte des Kel Aïr sous l’impulsion de Kaocen ag Kedda et du Sultan d’Agadès, Tagama Abd er Rahim, tous deux adeptes de la confrérie religieuse de la Senoussiya. Une autre traduction de cette situation conflictuelle, un autre éclairage. La répression sanglante et sans pitié de l’armée française conduisant une politique de ‘terre brûlée’ et à des exactions incontrôlées à l’encontre de l’ethnie touarègue. La mort de Kaocen trahi par les siens il est, de nos jours, considéré comme le premier nationaliste nigérien. Les ‘non-dits’ du meurtre du Sultan Tagama Abd er Rahim dans la prison militaire d’Agadès.

Agadès la Sainte, intra-muros, les aléas historiques d’une cité prestigieuse qui connut la gloire, la déchéance, la renaissance, les trahisons mais est toujours considérée comme la capitale du monde Touareg, toutes confédérations confondues. Histoire du sultanat d’Agadès, ses origines réelles de 1405 à nos jours. Grandeur et décadence d’une dynastie livrée aux soubresauts politiques et au bon vouloir des grandes confédérations touarègues. Une situation conflictuelle larvée, incluant les trahisons et les assassinats entre les tenants des lignées matrilinéaires et patrilinéaires, sans compter les usurpateurs. La vie à la Cour du Sultan. Le marché des esclaves ‘blancs’. De l’influence réelle des Sultans d’hier à aujourd’hui. Pourquoi le général de Gaulle s’est-il opposé, en 1962, à la création d’une entité touarègue ?

L’Anastafidet et les Kel Aoueye, où l’on tord le cou à la légende des « gens du bœuf ». Une confédération prestigieuse à l’influence toujours marquée. Lieux de pèlerinage et traditions oubliés.
Heinrich Barth, premier européen à séjourner à Agadès en 1851 ?  Pierre Fardé l’avait précédé de 1686 à 1688 comme…esclave et il nous raconte son séjour…!
Histoire du tout premier poste militaire d’Agadès, aujourd’hui disparu. Que reste-t-il de ce passé ? Quid du fort actuel ? Le commandant Gabriel Bourgès, vainqueur de Kaocen ? Qui était-il ? Pourquoi a-t-il souhaité être  inhumé dans le carré musulman du cimetière de Français à un endroit précis?
L’Amenokal Moussa ag Amastan, personnage entièrement ‘construit’ par l’armée coloniale et le père Charles de Foucauld. Son vrai profil, ses tergiversations, son implication dans la révolte des Touareg Oulliminden et dans le soulèvement des Kel Aïr ainsi que dans le siège du poste militaire d’Agadès. Une autre approche de cet éminent personnage, totalement imprévisible, couvert de lauriers par la France, mort empoisonné à 52 ans.

Le 1er décembre 1916, le père Charles de Foucauld est froidement exécuté à l’entrée de son bordj de Tamanrasset. Le 13 décembre, quelques 800 km plus au sud, le poste militaire d’Agadès est pris d’assaut par les senoussistes. Quel est le lien entre ces deux évènements ?

L’ermite du Sahara a-t-il été trahi par ses proches tel l’Aménokal du Hoggar Moussa ag Amastan ? Ou encore par Ouksem ag Chikat, protégé du père ? Paul Embarek, esclave racheté par l’ermite, a-t-il dit toute la vérité ou seulement ‘sa’ vérité ? Kaocen ag Kedda était-il le commanditaire de cette exécution ?

Pourquoi, Sermi ag Tora, qui a abattu le père Charles de Foucauld, n’a-t-il  été arrêté qu’en juin 1922, puis… ‘suicidé’.  Même interrogation concernant El Madani ag Soda, le traître, resté en liberté jusqu’en juin 1944 ?  Arrêté puis relâché, il décède mystérieusement onze ans plus tard! Un nouvel éclairage sur la fin tragique du père Charles de Foucauld, un personnage haut en couleurs qui avait « la tête dans le ciel et les pieds sur terre ».

 

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S
<br /> tarlassam maidan .<br /> merci pour l article<br /> <br /> <br />
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